La violence faite aux femmes
Le 21 novembre 2020, Jonathann DAVAL a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa femme, à l’issue d’une procédure particulièrement médiatisée.
Le corps de sa femme a été découvert le 30 octobre 2017, et ce crime a donc été élucidé et jugé en à peine 3 ans, ce qui est particulièrement rapide dans notre système judiciaire actuel.
Mais cette médiatisation ne masque la situation judicaire préoccupante des violences conjugales et intrafamiliales.
Les forces de Police et de Gendarmerie, et parfois les Magistrats, souffrent d’un manque chronique de formations et de moyens.
Les chiffres sont tristement éloquents : malgré la priorité officiellement donnée à la sécurité des femmes dans le milieu familial, et la volonté des Procureurs d’en faire un axe prioritaire de la répression, le nombre de femmes décédées – sans évoquer les « simples » blessures – sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint a encore augmenté en 2019, passant de 121 en 2018 à 146, soit une augmentation de 21%, et les chiffres de l’année 2020 ne sont pas optimistes.
Seuls 27 hommes ont été tués au sein de leur couple.
Trop souvent les femmes victimes, lorsqu’elles osent – s’est se dénuder devant un tiers – parler de ce qu’elles subissent, se heurtent à l’absence de preuve.
Briser le silence, saisir le Juge avant qu’il ne soit trop tard, développer autour des femmes victimes un réseau efficace de proches et de professionnels ne s’improvise pas.
Il faut constituer un dossier, confondre le délinquant sans exposer sa victime à des représailles.
Ayant été durant plus de 20 ans l’Avocat référent du Service d’Accueil d’Urgence des femmes de VERSAILLES, Maître Rémi GOEHRS a assisté et défendu de nombreuses femmes dans des cas où les violences ont nécessité une réponse pénale.